« Faute de grives, on mange des merles ! »
Les anciens de mon village, empreints de bonté et de bon sens, répétaient souvent : « Faute de grives, on mange des merles ! ». Ils ne savaient pas que cette expression venait de France, elle faisait partie de leur culture comme un legs ancestral.
Mais qui ne préférerait pas déguster des grives, dont la chair est plus fine, plus savoureuse, plus parfumée que celle des merles, plus ordinaires et plus terne ?
Seulement, les grives sont plus rares et plus difficiles à attraper.
Sur le plan personnel, n’est-il pas important de se donner les moyens de réaliser ses rêves, d’exploiter au mieux son potentiel pour vivre pleinement ?
Ce n’est qu’en dernier recours, quand il n’y a plus d’espoir, qu’il faut se résigner, par nécessité, à accepter et à se satisfaire, symboliquement, de manger des merles.
Sur le plan spirituel, il s’agit de se réjouir de ce qu’on possède et d’en profiter, au lieu de souffrir de ce qu’on a perdu ou raté, de ce dont on est privé par rapport à ce qu’on avait espéré.
Accepter les aléas ou les épreuves de la vie.
Les événements qui échappent à notre volonté et à notre choix ne doivent-ils pas être vécus comme des défis à relever, ou, à défaut, à fuir, en toute conscience.