Tu es poussière et tu retourneras en poussière.
La lumière brille... et éclaire.
Le chant du cœur
La beauté à portée de main et de regard : la nature nous l'offre gratuitement.
La tour bleue
N’en parlez pas de ce petit coin de paradis, ils pourraient l’envahir…
Sur le plus grand des lacs de l’Eau d’Heure.
Ce mardi 17 mai 2022,
dans le calme de l’espace libéré du murmure bouillonnant de la quotidienneté des humains,
sous le soleil couchant, après 21 heures, quand dans les cœurs il est 9 heures :
la terre ferme, rassurante,
l’eau claire, pure, calme,
le ciel des rêves infinis,
l’air invisible, respirable et vivifiant…
Atmosphère à la fois troublante et rassurante,
« Vous avez dit atmosphère… »
La Mère Nature qui s’est adaptée.
Tellement près et prêt, cet endroit pour aider à retrouver
l’harmonie vers l’essentiel,
dans le bois, au bord du lac,
dans un endroit discret, le soir, surtout,
pas si loin des villages de vacances animés,
promiscuité de la ville transférée et vécue à la campagne.
N’en parlez pas de ce petit coin de paradis, ils pourraient l’envahir…
Marc HUBERT. Achille'machine, Achille le graveur au BPS 22.
En pensant à Marc. Le temps passe, la cicatrice s'affine mais elle est bien présente comme une marc(que) indélébile, plus fine toutefois, qui continue à briller ; les ondes et vibrations ne sont-elles pas éternelles ?
J'ai assisté à deux moments clé, je dois l'avouer. Le dernier départ de Marc, en ambulance, il n'allait plus revoir son canapé. Il y a plus de trois années.
L'installation d'Achille's machine dans la camionnette du BPS 22, Province du Hainaut. Il y a quelques jours, le 27 avril.
Ce dernier m'a replongé dans le premier.
Je suis en train de persister de rendre libre l'espace de la rue Neuve à Montignies-sur-Sambre où Marie Jo avait laissé tant de marc(ques) écrites, tant d'elle, tant de larmes, je n'en doute pas.
Une de mes missions c'est de faire vivre Marc à travers son œuvre, car pour moi s'en est une et non des compositions diverses et disparates.
Marc à travers ses peintures matiéristes fleurtait avec le chaos primitif, il en a fait naître un piéton tellement préoccupé par ses racines, son passé, ses racines au sens le plus « matériel » au niveau de la transmission générationnelle humaine (« d'où je viens »). « Où j'en suis » l'a bouleversé avec la notion de justice, de liberté (référence au palais de justice de Bruxelles, les panneaux routiers et leurs indications et interdits).
Puis la maladie : l'obligation de s'adapter, se recentrer, se recadrer (apparitions de figures géométriques dans ses compositions), mais vivre, avant tout vivre, profiter du moment présent, en jouir, en tirer du plaisir ; le désir de « mouvement » envers et parfois contre tout, espérer, y croire (de l'orange dans ses compositions, un piéton qui marche le plus souvent vers la droite, regard porté vers le futur).
BIEN ENTENDU, c'est mon rapport à ce qui s'est passé, cela sans doute m'arrange.
En tout cas, Marc a donné du temps à la vie d'une façon singulière avec excès parfois, même souvent à certains moments : un être sensible, fragile, fragilisé dans la fragilité parfonde de sa structure psychologique.
Du Pays Noir au Pays de Charleroi
En pensant à l'artiste Gustave Marchoul.
Les champs de colza dans les environs des barrages de l’Eau d’Heure.
En pensant notamment à Gustave Marchoul et à l’influence sur son œuvre de son regard singulier porté sur les champs de colza.
Jaune, à la fois, symbole de la force de la terre,
creuset du souffre actif et volontaire et,
de celui du ciel changeant,
toutefois, possible ouverture sur la tendresse,
à travers la pureté des rayonnements du soleil,
mais, aussi, d’une autre facette du sol,
en tant qu’ancrage,
dans lequel reposent les pépites d’or brillantes .
Un champ d’appel à la pureté,
à la transcendance,
à l’enracinement
comme au détachement,
aimanté par ce qui nous dépasse.
Le jaune,
rayonnement,
vibrations ondulatoires,
lumière, lien imperceptible
du passage de la force au désir de sagesse,
pour entrer vaillamment
en phase avec le beau, le juste, l’universel.