SINGULARITE SANS NOM
A partir de ce dimanche 28 janvier, nouvelle exposition à la galerie des Collines.
Dans un premier temps, pas de vernissage, pas de noms d’artistes, pas de texte à propos des œuvres montrées.
Des représentations singulières, diverses techniques, du visuel ; toutefois, un minimum d’intermédiaire préalable.
Une proposition originale : éveiller l’intentionnalité de la conscience à propos d’un objet réduit à sa plus simple expression abstraite, l’Art, puis le contact concret, direct par une présence active sur place, en passant du statut de visiteur non informé du contenu à celui de regardeur libre.
L’ART N’EST-IL PAS PRESENT TOUT AUTANT DANS L’INTENTION DE DECOUVRIR, SANS A PRIORI, PREJUGES, IDEES PRECONCUES, TABOUS QUE DANS CELLE DE CRÉER UNE REPRESENTATION.
Sur place, confrontation logique de deux présences : celle vivante du regardeur, les yeux dans les yeux avec celle des artistes, à travers les œuvres, proposées à la découverte, à faire vivre… confrontation possible entre univers singuliers. Et possibles recoupements dont les effets ont parfois la saveur de l’universalité.
Dans un premier temps, pas de vernissage, pas de noms d’artistes, pas de texte à propos des œuvres présentées.
« On n’oublie jamais rien… on vit avec »1 :
c’était ce matin à la radio,
« dans le temps », on disait « au poste ».
On
vit « avec… » avec ce qu’on n’oublie pas ?
Avec… facile à dire.
Ne s’agit-il pas en fait de vivre le plus souvent « malgré » ?
Décès, divorce, déménagement obligé, tromperies…
autant de traumatismes possibles,
de blessures narcissiques, petites ou grandes
aux conséquences dévalorisantes, frustrantes sur le plan psychologique.
Et alors ouvrir et fermer une parenthèse
plus ou moins intentionnellement…
Répression en toute conscience.
Mais le plus souvent,
soumission à un refoulement spontané, irréfléchi,
direct ou avec le temps,
dans la « corbeille » des limbes de l’inconscient.
Créer malgré tout
une distance avec la souffrance directe ou secondaire.
Mais quand le couvercle se soulève, saute…
Et qu’il laisse échapper de temps en temps
une énergie négative accumulée…
Ça saute aux yeux qu’il vaut mieux.
vivre « avec... » plutôt que « malgré… »
Passivité ?
Révolte ?
Ou acceptation active sans démission de sa condition d’être humain ?
sensible,
fragile,
vulnérable
mortel, en fin de compte.
Facile à dire, mais pas si simple…
Ça implique parfois un regard dans un miroir
avec une nouvelle paire de lunettes ?
Une démarche ou une thérapie psychologique.
Une verbalisation, une écoute, une expression corporalisée.
Plus qu’un discours…
Une mise en actes de celui-ci de façon authentique.
Et en fin de compte, ne s’agit-il pas de vivre avec
les forces et limites de la condition humaine,
et idéalement, pas malgré…
Mais pas si simple.
Un combat d’équilibriste de tous les jours.
Et le chat de mes voisins qu’en pense-t-il ?
Accepte-il de vivre en phase avec sa condition naturelle de chat ?
Ou aspire-t-il à fonctionner malgré celle-ci
en imitant partiellement ses maîtres ?
Photos©J.H.
1Chantée par Hélène Ségara, auteurs : ANTOINE ANGELELLI, BRUNO GRIMALDI, GERARD CAPALDI.
Le 20 janvier
Charleroi, proche de la « tour » de l’UT, 7 h. 30.
Voiture à l’arrêt
Charleroi s’éveille
La circulation n’est pas très dense
On annonce de la neige…
Prendre le temps
Contempler l’environnement
Pas seulement à travers les verres des lunettes
Mais aussi celui des vitres de la voiture
Un piéton dans l’obscurité
Evanescence
Des voitures pressées
Luminescence
Un temps de chien
Non, contrairement aux apparences
Une représentation tronquée
De la réalité du moment





Photos©J.H.
De Montignies-sur-Sambre, un regard vers le terril du Boubier
IL n’est pas loin
ni dans l’espace,
ni dans le temps,
ni dans la mémoire.
La réminiscence du passé
en retenant les enseignements de celui-ci
nourrit le présent,
fondation d’un vécu du futur plus responsable.
De Montignies-sur-Sambre, un regard vers le terril du Boubier




Charleroi, ce vendredi 6 janvier.
Un passage vers
La tour de la police
En bleu de travail
Le présent qui veille
Une halte dans
Les anciennes écuries
Réaménagées
Le nouveau Musée des Beaux-Arts
C'est à l’intérieur
Le passé qui réveille
Un bisou
ensoleillé ça fait du bien.
Composition : photo et verni sur papier dessin 250gr2, 21 cm x 29,7, © José Hubert 12/2022.
Je tiens à vous souhaiter une belle et bonne fin d’année et le meilleur début possible pour 2023, et surtout pour toutes les années à vivre.
J’espère que vous trouverez
si vous ne l'avez pas encore découvert
un chemin sur lequel,
légère (léger),
vous marcherez,
vous courrez,
vous vous arrêterez,
vous vous reposerez,
vous réfléchirez,
vous méditerez
en fonction de vos aspirations
et désirs authentiques
germant du plus profond
de votre histoire passée
et de celle potentiellement présente
dans votre cœur
et votre tête.
Vivre la vie, vivre votre vie
VIVE LA VIE
José HUBERT
En ce jour de Noël
En cette fin d'année 2022
Un clin d'œil
Aux droitiers
Et aux gauchers
Pour être certain
De n'avoir oublié personne.
Compositions et photos © J.H.
C’est le lot de tous les vivants :
Perte de cheveux
Perte de poils
Perte de plumes
Perte de feuilles…
Et
ça repousse, c’est la vie
Jusqu’à plus d’énergie
Alors ce n’est pas la fin,
Au niveau physique
Mais un début
Car
« Rien ne se perd,
Rien ne se crée,
Tout se transforme »
Pout tout et pour tous
Qui sommes constitués de
Poussières d’étoiles
A partir d'un certain moment,
la bougie a consommé toute sa capacité d'éclairer
« Memento mori »
Photos© J.H. 15/12/2022 et 16/12/2022
Dernière composition: "Dépôt",
décembre 2022 ©José Hubert.
Dépôt de moisissures de mandarine sur feuille de papier, fixé par verni.
« Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. »
En latin : "Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris".
Mais tu es aussi ondes persistantes à travers le discours qu’on entretiendra à propos de toi quand, de corps, tu ne seras plus présent.
