Réveille-toi
Réveille-toi
Face aux publicités qui te vendent un bonheur illusoire
Confronté(e) aux influenceurs et influenceuses
Qui se profitent de toi pour s’enrichir
Sauras-tu garder ton esprit critique et tes convictions ?
Quand on te fait miroiter une vie sans espoir
Et des rêves sans horizon
Saisiras-tu que le bonheur est avant tout en toi ?
Quand tu te sens trop souvent
Perdu dans ton existence
Réveille-toi
Montre que tu es un être humain avec un cœur qui bat
Que malgré ta fragilité, tu sais affronter, t'adapter, lutter, crier, agir…
Réveille-toi
Lutte, crie, agis et résiste
Bats-toi, signe et persiste1
1Dernière phrase France Gall dans la chanson résiste.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron !
Vous savez, docteur, je ne fais pas semblant !
Nombre de personnes gardent leurs émotions pour elles, sans les exprimer. Elles se forgent ainsi une carapace de protection faite de tensions musculaires et psychologiques.
C’est comme un chevalier du Moyen Age qui porte une armure lourde et brillante. Lorsqu’il part au combat contre des ennemis moins bien équipés, il se sent puissant et invincible. Mais s’il tombe de sa monture, il devient aussitôt vulnérable et impuissant, coincé dans son armure de fer.
De la même façon, quand les circonstances sont favorables, nous pensons être forts et résistants. Mais si quelque chose nous perturbe, nous fragilise ou nous fait souffrir, nous nous sentons faibles et démunis. La carapace se fissure de toutes parts. Notre corps et notre esprit peuvent alors développer des troubles qui affectent notre santé et notre bien-être.
De nombreuses personnes n’aiment pas qu’on leur affirme que leurs troubles sont d’origine psychologique. Elles pensent que c’est une façon de nier leur souffrance, de les traiter de fous ou de faibles. Elles préfèrent croire qu’il y a une cause physique à leur mal-être, quelque chose qu’on peut voir et soigner. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Parfois, il faut accepter que nos émotions et nos pensées ont un impact sur notre santé et notre bien-être.
Il peut alors être utile de qualifier la perturbation d’ordre existentiel et de faire le lien avec des événements, des conditions de vie ou des comportements perturbants. Cela peut faciliter l’acceptation : « Je ne fais pas semblant ; ce n’est pas dans ma tête, il y a une cause ! ». Parfois, il y a confusion entre cause et prétexte, certes ! Certaines personnes se plaignent : « J’ai fait un tas d’examens médicaux, on ne trouve rien, et pourtant je me sens tellement mal. Vous savez, docteur, je ne fais pas semblant ! ».
Le négatif... le positif
Leon Laffut©
Vous marchez dans l’animation de la grande ville,
les rues succèdent aux rues . . .
vous n’arrêtez pas de marcher
et les rues n’arrêtent pas de se succéder . . .
Où que se porte votre regard,
les rues dépassent l’horizon
vous marchez toujours . . .
l’angoisse monte en vous . . .
vous marchez encore . . .
vous ne croisez que des visages . . .
le reste vous est caché . . .
Puis . . . soudain . . .
la dernière rue . . .
la dernière maison . . .
et, devant vous . . .
le désert . . . immense et uniforme . . .
le vide . . .
Encore plus déprimant en portant des lunettes déformantes
José Hubert©
Vous errez dans la laideur de la grande ville,
les rues se succèdent devant vous . . .
vous vous fatiguez de marcher
et les rues ne cessent de se croiser . . .
Partout où se porte votre regard,
les rues vous repoussent à explorer
vous marchez tristement . . .
la peur grandit en vous . . .
vous marchez encore . . .
vous rencontrez des yeux hagards…
le reste vous est caché . . .
Puis . . . enfin . . .
la dernière ruelle . . .
la dernière maison . . .
et, devant vous . . .
les ténèbres . . . immense et monotone . . .
l’impossible . . . devant vos vieilles lunettes…
Plus « positif » avec de nouvelles lunettes
José Hubert©
Vous flânez dans la beauté de la grande ville,
les rues se dévoilent à vous . . .
vous ne vous lassez pas de marcher
et les rues ne se lassent pas de vous surprendre . . .
Partout où se porte votre regard,
les rues vous invitent à explorer
vous marchez joyeusement . . .
la curiosité grandit en vous . . .
vous marchez encore . . .
vous rencontrez des sourires . . .
le reste vous est offert . . .
Puis . . . enfin . . .
la dernière ruelle . . .
la dernière demeure . . .
et, devant vous . . .
le désert . . . vaste et varié . . .
le possible . . .
devant vos nouvelles lunettes…
Photo d'une oeuvre de Tapiès (expo Bozar, Bruxelles)
Le père, le fils, et la mère des enfants.
« Faute de grives, on mange des merles ! »
Les anciens de mon village, empreints de bonté et de bon sens, répétaient souvent : « Faute de grives, on mange des merles ! ». Ils ne savaient pas que cette expression venait de France, elle faisait partie de leur culture comme un legs ancestral.
Mais qui ne préférerait pas déguster des grives, dont la chair est plus fine, plus savoureuse, plus parfumée que celle des merles, plus ordinaires et plus terne ?
Seulement, les grives sont plus rares et plus difficiles à attraper.
Sur le plan personnel, n’est-il pas important de se donner les moyens de réaliser ses rêves, d’exploiter au mieux son potentiel pour vivre pleinement ?
Ce n’est qu’en dernier recours, quand il n’y a plus d’espoir, qu’il faut se résigner, par nécessité, à accepter et à se satisfaire, symboliquement, de manger des merles.
Sur le plan spirituel, il s’agit de se réjouir de ce qu’on possède et d’en profiter, au lieu de souffrir de ce qu’on a perdu ou raté, de ce dont on est privé par rapport à ce qu’on avait espéré.
Accepter les aléas ou les épreuves de la vie.
Les événements qui échappent à notre volonté et à notre choix ne doivent-ils pas être vécus comme des défis à relever, ou, à défaut, à fuir, en toute conscience.
Le sport, c’est bon pour la santé !
Pour nous en apprendre sur nous-même.
L’histoire de Shiddhartha Gautama, futur Bouddha,
peut nous en apprendre sur nous-même.
Shiddhartha Gautama, le futur Bouddha, était un prince indien dont la mère, Maya – illusion – mourut peu après sa naissance, laissant son fils à la garde de son père, un seigneur puissant qui a voulu le préserver de toutes souffrances et de la dure réalité de la vie qui se termine par la mort
Ce que je vais vous raconter est peut-être une légende et de plus elle sera quelque peu embellie par mon imagination, mais qu’importe ! Les légendes sont faites pour nous inspirer, pas pour nous enfermer dans la vérité historique.
Son enfance et son adolescence furent idylliques. Il vécut dans un palais luxueux, entouré de courtisans raffinés et de jeunes filles plus jolies les unes que les autres. Il ne connut ni la douleur, ni la souffrance, ni la maladie, ni le contact avec la vieillesse et la mort. Ses sorties en ville étaient soigneusement organisées pour lui cacher la misère du peuple.
A peine adulte, on le maria avec la belle Yasodhara, dévouée corps et âme, qui lui donna un fils.
Tout semblait parfait jusqu’au jour où il s’échappa du cortège royal et découvrit l’autre face de la réalité : la pauvreté, la maladie, la folie et la mort. Ce fut comme un seau d’eau froide sur son visage. Il rencontra des gens misérables, malades, infirmes, affamés, désespérés. Il vit des cadavres brûler sur des bûchers, consumés par le feu de la mort. Confronté pour la première fois à la misère, la maladie – la lèpre, la paralysie –, la mort, les tourments de l’esprit et l’affliction, il fut saisi d’horreur et de compassion. Il comprit que son existence n’était qu’un mensonge, une illusion, et qu’il devait chercher la vérité, la vraie.
Bouleversé par ce contraste, il se sentit responsable de soulager la souffrance humaine.
Il décida de tout abandonner ; il quitta alors tout ce qu’il avait : son palais, son trône, les courtisans hypocrites, sa femme aimante, son fils aimé. Il partit à la recherche de la sagesse, d’un remède à la condition humaine. Il suivit différents maîtres. Il étudia les philosophies, pratiqua le yoga et la méditation, s’imposa un ascétisme extrême. Mais il ne trouva pas la paix intérieure.
Finalement il se rendit compte qu’il devait trouver son propre chemin, entre les deux extrêmes de l’excès et de l’ascèse. Il prit la décision de s’assoir sous un arbre, déterminé à ne pas se lever tant qu’il n’aurait pas atteint un état extrême d’ouverture d’esprit et de connaissance.
Un jour, il atteint un état d’illumination, d’éveil.
Révélation… Il devint le Bouddha, l’éveillé.
Cette histoire, qui est celle du Bouddha, nous enseigne que nous devons nous libérer des illusions, des attachements et de la souffrance, en prenant de la distance et en suivant la voie du milieu, celle de l’équilibre, de la compassion et de la sérénité.