Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
José HUBERT, actualité et réflexions
14 novembre 2023

La quête de l’authenticité.

La quête de l’authenticité.
J’avais un ami. Il s’appelait Michel. Il a été attaqué par un cancer.
Il s’est battu : chimiothérapie, radiothérapie, hospitalisation.
Il a affronté la maladie avec courage, mais aussi avec solitude.
Ne se sentait-il pas incompris, isolé, abandonné à certains moments ? Il n’est plus là pour répondre à mon interrogation qui n’est sans doute que le reflet de ma propre impuissance imaginée en rapport avec des circonstances identiques.
Dans le décours du processus évolutif, il s’entendait dire par ses amis dont des médecins : « ça va aller Michel, Michel ça va aller ». Ces paroles se voulaient rassurantes, encourageantes, bienveillantes. Mais elles sonnaient faux aux oreilles de Michel. Elles ne reflétaient pas la réalité de sa souffrance, de sa détresse, de son désespoir.
La discordance était grande entre le ressenti physique et psychologique de Michel et ces paroles colorées d’un optimisme de circonstance venant de l’extérieur, de la bouche de bien portants, bienpensants.
Michel se sentait de plus en plus mal, et la même phrase résonnait à ses oreilles : « ça va aller Michel, Michel ça va aller ». Et plus Michel ressentait l’impasse entre ses dires et ce qu’il ressentait et plus psychologiquement il sombrait intérieurement sans signes extérieurs manifestes, si ce n’est des yeux terrassés par le stress et l’anxiété. « Je devrais me sentir mieux, puisqu’on me dit que ça va aller », le vécu d’une véritable folie intérieure : ce que je ressens n’est pas « juste ».
Le jour où un de ses amis médecin se décida à exprimer la vérité : « Tu sais, Michel, le cancer a gagné » ne fut pas un jour d’effondrement mais celui d’une réconciliation avec lui-même : « je ne suis pas fou, ce que je ressens est bien la réalité ».
Soulagement.
Michel était passé de la torture d’esprit à la sérénité…Et son visage l’exprimait. Un visage d’homme apaisé.
Des yeux rassurés regardant vers la porte de sortie.
Publicité
Publicité
Commentaires
José HUBERT, actualité et réflexions
Publicité
Archives
Publicité