On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort
« C’est le même marteau qui sert à certains pour tout démolir,
alors que d’autres l’utilisent pour construire !»
« On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! » Raymond Devos.
C'est une évidence évidente. « C'est pas moi, c'est l'autre.... ».
En foot, « c'est toujours de l'arbitre de la faute! », à l'école, « c'est de la faute de l'enseignant ! » pas toujours, mais trop souvent.
Et dans la vie, au quotidien, il y a des causes à des comportements - c'est parfois clair- mais pas toujours, car l’inconscient sait y faire pour nous mener pas le bout du nez, sans qu’on s’en rende compte..
Et bien plus souvent, il existe des prétextes conscients ou inconscients pour maintenir sa « consistance » aux yeux des autres… toute la différence entre être et paraître.
Mais cette construction de façade est fragile. Quand elle s’effondre, les dégâts sont énormes.
Je pense qu’on peut avoir recours à l’art pour réfléchir et plus encore, pour méditer!
« L’art est fait pour troubler, la science rassure », voilà une très belle interpellation de Georges Braque.
L’art garde toujours sa fonction de questionnement sur le futile et l’essentiel en présentant un miroir qui accentue les incohérences. « Il faut bien comprendre que l’art n’existe que s’il prolonge un cri, un rire ou une plainte. » Jean Cocteau.
Et surtout n’a-t-on pas intérêt à sortir de sa poché intérieure son propre miroir, car un jour, face à « l’irrémédiable », on ne peut pas y échapper, on se retrouve à la croisée des chemins ? Texte et ©photo José Hubert.
« Vient un jour où on se retrouve nu et cru.
Il faut souhaiter à chaque humain ce décapage, si douloureux qu’il soit.
Vidé de ses chimères, grelottant, tout ramage et plumage arrachés, son cœur dépouillé devient un gouffre.
Place est faite, alors, pour la vérité. »
Ce jour-là, on a intérêt à le préparer, dans la plus grande sérénité.
« être adulte, c’est être seul, le savoir et l’accepter, c’est admettre qu’on est responsable de sa vie, de ses actes, de ses choix, ne pas incriminer les autres, le destin, la chance ou la malchance ». Sœur Emmanuelle.