22 janvier 2023
« On n’oublie jamais rien… on vit avec »1
Pas si simple :
« On n’oublie jamais rien… on vit avec »1 :
c’était ce matin à la radio,
« dans le temps », on disait « au poste ».
Avec… facile à dire.
Ne s’agit-il pas en fait de vivre le plus souvent « malgré » ?
Décès, divorce, déménagement obligé, tromperies…
autant de traumatismes possibles,
de blessures narcissiques, petites ou grandes
aux conséquences dévalorisantes, frustrantes sur le plan psychologique.
Et alors ouvrir et fermer une parenthèse
plus ou moins intentionnellement…
Répression en toute conscience.
Mais le plus souvent,
soumission à un refoulement spontané, irréfléchi,
direct ou avec le temps,
dans la « corbeille » des limbes de l’inconscient.
Créer malgré tout
une distance avec la souffrance directe ou secondaire.
Mais quand le couvercle se soulève, saute…
Et qu’il laisse échapper de temps en temps
une énergie négative accumulée…
Ça saute aux yeux qu’il vaut mieux.
vivre « avec... » plutôt que « malgré… »
Passivité ?
Révolte ?
Ou acceptation active sans démission de sa condition d’être humain ?
sensible,
fragile,
vulnérable
mortel, en fin de compte.
Facile à dire, mais pas si simple…
Ça implique parfois un regard dans un miroir
avec une nouvelle paire de lunettes ?
Une démarche ou une thérapie psychologique.
Une verbalisation, une écoute, une expression corporalisée.
Plus qu’un discours…
Une mise en actes de celui-ci de façon authentique.
Et en fin de compte, ne s’agit-il pas de vivre avec
les forces et limites de la condition humaine,
et idéalement, pas malgré…
Mais pas si simple.
Un combat d’équilibriste de tous les jours.
Et le chat de mes voisins qu’en pense-t-il ?
Accepte-il de vivre en phase avec sa condition naturelle de chat ?
Ou aspire-t-il à fonctionner malgré celle-ci
en imitant partiellement ses maîtres ?
Photos©J.H.
1Chantée par Hélène Ségara, auteurs : ANTOINE ANGELELLI, BRUNO GRIMALDI, GERARD CAPALDI.
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