A partir de la célèbre allégorie proposée par Platon dans “ La République ”
A partir de la célèbre allégorie proposée par Platon dans “ La République ”
Prisonnier dans la caverne obscure,
Attaché face à un mur,
dos à l’ouverture béante, je me suis égaré.
Sans repères ni lumières, je me suis interrogé.
J’ai vu des ombres défiler, danser.
Puis j’ai contemplé des flammes s’animer.
Et des silhouettes se dessiner sur les parois…
Elles murmuraient.
J’y ai cru.
A force de persévérance, je me suis libéré des chaînes.
Non sans douleur !
Alors j’ai tourné le dos
à ces manifestations troublantes.
Je me suis retourné vers plus de clarté.
Et j’ai cherché une issue, une porte vers l’ailleurs.
J’ai trouvé une faille, un passage étroit.
Il m’a conduit vers la lumière, vers l’émoi.
Dans un premier temps, l’éblouissement !
Puis l’accommodation progressive,
Le dévoilement, la révélation.
Prisonnier,
j’avais entendu des voix,
des échos lointains.
J’avais voulu m’approcher,
toucher des doigts ces apparitions.
Mais impossible d’y voir clair,
alors, généralisant,
je me suis enfermé d’autant plus
dans mes croyances.
Mais n’étaient-ce pas que des reflets de moi ?
Qu’est-ce que le réel, qu’est-ce que l’imaginaire ?
Ne suis-je pas prisonnier de mes ombres, de mes chimères ?
J’ai compris que je courais parfois après mes illusions.
Et que je devais chercher ailleurs ma vérité.
Libéré,
j’ai découvert un monde nouveau,
plein de couleurs,
de formes, de sons, de sensations et de saveurs.
J’ai réalisé que la réalité était multiple et diverse,
qu’elle pouvait avoir le goût du concret,
pour celles et ceux qui acceptent de la toucher,
de l’expérimenter pratiquement
tous sens ouverts
Et que je pouvais en créer une plus poétique
avec ma plume et ma verve.