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José HUBERT, actualité et réflexions
20 août 2021

SE RETROUVER EN ETANT PRESENT

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Le dessin a été réalisé par une de mes patientes, en son temps. Elle avait accepté dans le cadre de ses désordres psychologiques du moment ses faiblesses d'être humain sensible, vulnérable, fragile, mortel mais aussi ses forces pour gravir la Montagne de la Vie et accepter une fois parvenue au sommet de constater avec Nelson Mandela qu'il y avait bien d'autres montagnes à gravir... et qu'une vie d'être humain ne suffit pas pour les gravir toutes...

Les frustrations nous guettent si nous ne mettons pas en place un processus d'acceptation, de détachement... qui n'a rien à voir avec la résignation passive, la démission inconsciente.

Se retrouver en étant présent.

 Puis en position de méditant, je me suis retrouvé dans une véritable grotte creusée dans les profondeurs de la terre, caverne de la célèbre allégorie proposée par Platon dans “ La République ”. “ Nous sommes dans le fond obscur d’une profonde caverne. Au départ, nous ignorons tout de la région, de l’espace, du territoire (ils sont là mais nous ne savons pas les reconnaître). Nous sommes dans l’état de conscience naturel, caractéristique de la quotidienneté. Puis survient l’étape pendant laquelle le sujet corporalise la conscience, ce qui tente à dévoiler les attentes psychologiques et le vécu psychocorporel”.

Dans l’allégorie de la caverne, Platon parle des lumières d’un feu qui brille au loin faisant apparaître des ombres et parlant des prisonniers de cette demeure souterraine, il dit : “  Dès lors, s’ils pouvaient s’entretenir entre eux, ne penses-tu pas qu’ils croiraient nommer les objets réels eux-mêmes en nommant les ombres qu’ils verraient ? Nécessairement. Et s’il y avait aussi un écho qui renvoya les sons du fond de la prison, toutes les fois qu’un des passants viendrait à parler, crois-tu qu’ils ne prendraient pas sa voix pour celle de l’ombre qui défilerait ? Si par Zeus, dit-il. Il est indubitable, repris-je qu’aux yeux de ces gens-là, la réalité ne saurait être autre chose que des ombres des objets confectionnés ”. C’est vraiment la description d’une attitude ordinaire, naturelle, limitée:

 Pour les êtres conscients qui habitent le monde de la conscience naturelle, les choses sont ainsi et c’est tout ” ou bien exprimé d’une façon plus simpliste : “ Tout ce que moi croit être ”. Mais allons plus loin et imaginons que, dans un premier temps, régnait dans cette caverne une obscurité absolue et l’absence totale de bruits, alors on est à même de prévoir que dès que “ Quelques lumières discrètes surviennent et que les ombres apparaissent ", on entrevoit dans ce même lieu que “ Quelque chose d’autre peut exister ”. C’est l’état de conscience phénoménologique qui met en action un processus de dévoilement: on commence à prendre conscience de quelque chose d'autre. L’attitude des êtres conscients qui habitent momentanément cet état de conscience se caractérise par le vécu que les choses peuvent être d’une autre façon.

En pratique :

« Attentif, actif, je suis passé d’un état de conscience à l’autre de façon fort variable; à un certain moment, ayant pris une attitude corporelle active, plus ou moins droite, regard à l’horizontale, avant-bras posés sur les cuisses, ma dimension psychologique a rencontré mon corps dans un véritable espace intérieur. J’étais devenu un méditant, dans un autre état de conscience non ordinaire... Sacré moment... »

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