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José HUBERT, actualité et réflexions
27 avril 2021

70, ceci n’est pas soixante-neuf + 1

70, ceci n’est pas soixante-neuf + 1

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Quand on a passé septante – soixante-dix  –  années à gravir la montagne de son existence, que constate-t-on… en prenant un minimum  de temps ?

« Qu’il y a beaucoup d’autres montagnes à gravir » a répliqué Nelson Mandela.

Et je me permets d’ajouter humblement – ça saute aux yeux – qu’une vie d’être humain ne suffit pas à les gravir toutes.

Et alors un sentiment de frustration est susceptible de se balancer au-dessus de nos têtes comme l’épée de Damoclès.

Mais, respirant l’air frais sur le promontoire « soixante-neuf + un », il apparaît opportun de s’arrêter, de méditer plus que de réfléchir, en court-circuitant la raison, et en laissant parler le cœur, nourri d’intuitions, au point de rencontre entre le corps physique présent et l’esprit libéré d’a priori, préjugés, idées préconçues.

Un grand, et beau, et bon silence s’ensuit ; tout sauf le vide, plutôt une présence oubliée, négligée, rémanente, un tant soit peu floue, faite d’aspirations, de désirs et de l’énergie potentielle qui les sous-tend.

L’heure du choix  resonne, un vent de liberté en transporte l’écho de sommets en sommets, des plus bas au plus élevés.

Que faire ?

Redescendre la montagne de la vie ? Impossible ! Elle est liée au temps, au temps qui va de l’avant, qui passe sans se retourner, pouvant être vécu différemment toutefois, avec plus ou moins de joie, de plaisir : seconde après seconde, heure après heure, jour après jour, année après année.

Continuer à gravir les pentes de plus en plus raides, lucide, persistant dans ses choix, intimement convaincu que ce sont les bons, car le corps chuchote son vécu physique fait de tensions sereines à une oreille attentive qui n’est pas dupe : « inutile de faire à septante ans ce que tu réalisais à vingt, ou comme tu le faisais en étant plus jeune ».

Faire un pas, un saut, vers l’inconnu, une autre montagne qui est à portée de main, plus souriante, accueillante, qui ouvre les bras avec beaucoup d’attention, d’acceptation. Pourquoi pas à septante ans : « Cherche et tu trouveras, frappe et on t’ouvrira, demande et on te donnera ». Tout sauf la passivité de l’attente, les bras croisés, les pieds dans le confort de ses charentaises.

Et peut-être ne pas oublier comme aimait le répéter le grand Jacques Brel : « Dans la vie il vaut mieux avoir des remords que des regrets ».

De ma montagne et du point de vue qu’elle m’offre sur la vie, je décide, je choisis, j’assume en être responsable et singulier : pas de place pour les « Ah si j’avais su », pas de « Si c’était à refaire » ; j’ose l’ouverture au monde, en étant le moins dupe possible des règles de la pièce de théâtre qu’est la vie au quotidien dans laquelle n’interviennent pas que des gentils. Mais certains argueront que ce doit être plutôt facile pour moi, car dès ma naissance je m’appelle : J(’)osé.

En ce 25 avril, jour de mes septante ans, je pense à Marc, mon fils, car c’est la Saint Marc, et qu’il est décédé un 25 mars, juste un mois avant mon anniversaire, mais aussi à mon père décédé le 25 avril 1983.

Et 25, 2 + 5, 7, un chiffre magique, tellement d’éléments associés à ce nombre dont les 7 merveilles du monde… oui, il y a encore de quoi s’émerveiller dans ce monde alors que certains y perdent la boule !

A septante ans, comme à 6 ou à vingt ans, que peut-on espérer sinon d’exploiter ses capacités à l’émerveillement ! 

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