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José HUBERT, actualité et réflexions
6 novembre 2020

Un terril transpire le dur labeur d’antan

Un terril qui transpire le dur labeur d’antan (laque, acrylique, 75 x 120 cm, et dessin photographié 29,7 x 21 cm), photo© J.H.
Nos TERRILS, aujourd’hui, de véritables « Waterloo » boisés, qui se dressent fièrement dans notre environnement carolo, parfois assaillis par la grisaille des traces du poids d’un passé harassant dont on a intérêt qu’il ne s’efface pas totalement de notre mémoire. C’est notre passé.
Chacun constitue une immense masse de terre et de stériles, remuée pour trouver un peu de charbon, remontée en surface, ce qui a donné naissance à ces monts vivants, tellement fiers du passé, dans de nouveaux costumes déteints du noir triste au vert de l’espoir. Il s’en échappe encore par temps grisâtre des volutes d’une sudation profuse. Je les ai même vu saigner.
« Toi le mineur enterré dans l’obscurité, la nuit en plein jour, pour lequel mon père, bucheron, les yeux rassurés par la lumière du ciel gris ou bleu, avait une admiration sans limite, tu gagnais ton pain à la sueur de ton front noirci, à la lumière de ta lampe si pâle…
C’était ton travail, c’était ta mission !
Mais étais-tu conscient que d’autres en profitaient plus que toi ? T’avait-on prévenu que tu en mourrais beaucoup plus tôt, le souffle court, courant après lui-même, s’essoufflant jour après jour, recrachant ce charbon rougi, or noir pour certains, poison pour toi, toussant tes poumons, les muscles du cou et du thorax tendus, prêts à casser comme du verre ? »

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